Le passage à 2023 est encore synonyme de changements pour le bulletin de paie. L’année passée, de nouvelles mentions avaient été rendues obligatoires (montant du salaire net imposable, du PAS et des heures supplémentaires et complémentaires exonérées). Prochainement le bulletin de salaire 2023 devra afficher le « montant net social » perçu par le salarié. Pourquoi ? Comment ? Retrouvez dans notre exemple de fiche de paie commenté tous les détails à prendre en compte pour vérifier la bonne tenue de vos fiches de paye via notre exemple d’une fiche de paie commenté.
Cette nouvelle rubrique est prévue pour juillet 2023, un décret de mise en application est en attente, mais la réforme est déjà bien avancée.
Ce montant se veut une référence commune à tous les salariés (au même titre que le prélèvement à la source) quel que soit leur statut, secteur ou entreprise. Celui-ci n’était justement pas toujours accessible à tous les salariés. Ce pourquoi celui-ci rejoint le PAS dans les mentions obligatoires du bulletins de paie.
Objectif poursuivi ? L’autonomisation du versement des aides sociales. Ce montant directement accessible via le BS devrait en effet simplifier les démarches des bénéficiaires des aides sociales (prime d’activité, les allocations familiales, les APL ou encore le RSA).
Ce net social correspond à la rémunération brute après déduction de l’ensemble des cotisations sociales salariales.
Le décret en attente devrait également préciser les sommes à inclure et exclure de ce net social. Nous reviendrons sur ces pages pour vous préciser ces détails dès parution du décret.
A noter : cette information sera également transmise dans la DSN en 2024, dans une rubrique dédiée.
1re ligne du bulletin de paye, le salaire de base doit correspondre aux préconisations de votre convention collective, en tenant compte des échelons et niveaux atteints par chaque salarié.
L’ancienneté est déterminée par la convention collective et est soumise à un taux qui évolue très régulièrement : un suivi assidu et précis s’impose donc en la matière. En fonction de la convention dont vous dépendez, la prévoyance, le salaire de base, les échelons et niveaux seront amenés à changer plus ou moins régulièrement.
Ce salaire de base correspond au salaire brut, à mentionner explicitement sur le bulletin de salaire. C’est ce salaire brut qui sera soumis à cotisation. Il sert de base au calcul des charges sociales.
Dans le bulletin de salaire 2023 les charges sociales et impôt sur le revenu sont présentés successivement, regroupées par famille :
Pour rappel : depuis 2016, tout employeur du secteur privé, entreprise et association, a l’obligation de proposer une couverture complémentaire santé collective à ses salariés (sauf ceux qui en ont déjà une), en complément des garanties de base d’assurance maladie de la Sécurité sociale. Vous avez l’obligation de prendre en charge la moitié du montant de la mutuelle de votre salarié. Il vous faut donc être vigilant sur les montants prélevés en fonction des options choisies par chaque salarié.
Encore une fois, les évolutions conventionnelles en matière de prévoyance et de couverture vous imposent une mise à jour régulière de chaque bulletin de salaire. Entre autres, cela suppose de surveiller constamment les évolutions de la grille des salaires de base ainsi que celle des taux de prévoyance et des taux de mutuelle.
Le pavé des cotisations obligatoires est commun à toutes les entreprises. Il comprend :
Les autres contributions dues par l’employeur concernent les taxes de formation professionnelle et la taxe d’apprentissage, réintroduite dans le bulletin 2020 par la réforme du financement de la formation professionnelle. Elle est de nouveau à mentionner sur les bulletins de salaire et à verser au taux de 0,68 % depuis le 1er janvier 2020).
Pour rappel, à compter du 1er janvier 2022, la collecte des contributions de formation professionnelle et de la taxe d’apprentissage est confiée à l’Urssaf via la déclaration sociale nominative (DSN).
Il s’agit ici de la réduction générale des cotisations patronales : alignement de l’URSSAF sur les salaires inférieurs à 1,6 SMIC brut. Voir sur ce point les réductions de charges patronales sur le bulletin de paie.
Egalement à compter du 1er janvier 2022, la réduction de charges sur les bas salaires (ex-réduction Fillon) a été revue à la baisse. Elle ne couvre plus que 0,59 % de la cotisation accident du travail au lieu de 0,70 % auparavant.
Quant à la réduction de charges pour frais professionnels dite déduction forfaitaire spécifique (DFS) applicable dans la limite de 7 600 €/an dans certaines professions*, celle-ci est désormais plafonnée à 130 % du montant la réduction calculée sans application du même abattement.
Revalorisation du SMIC mensuel brut au 1er janvier 2023 :
A noter, dans la revalorisation qui s’impose des salariés au SMIC, il faut tenir compte des minima conventionnels pouvant différer, selon les branches professionnelles, des montants généraux.
Cette revalorisation impacte également les salaires des alternants (contrat d’apprentissage ou de professionnalisation).
Réévaluation des cotisations de prévoyance mutuelle :
Ces cotisations font l’objet d’une revalorisation annuelle au 1er janvier par la plupart des mutuelles. La hause généralement comprise entre 2 et 3 % pourrait pourtant faire un bond en 2023. Selon une étude de la mutualité française, une hausse des tarifs des mutuelles santé s’élèverait à 4,7 % en moyenne pour 2023.
Pour rappel, depuis le 1er janvier 2022, doivent apparaître sur les bulletin de paie :
Instauré en 2019, le prélèvement à la source a donné lieu à de nouveaux changements l’année passée puisque le taux appliqué a été actualisé à la baisse au 1er janvier 2020. Il est dorénavant intégré distinctement en bas du bulletin, juste avant le net à payer en euros.
La mention du prélèvement à la source sur le bulletin de paie 2022 doit détailler :
Le taux choisi par chacun de vos salariés vous est envoyé par Déclaration Sociale Nominative (DSN) par les services fiscaux. Pour cela il vous faut donc un logiciel de paye/RH offrant la possibilité d’une maintenance régulière. Cela nécessite donc des moyens tant humains que matériels.
Pour rappel en 2020, la présentation du bulletin de salaire avait été impactée par :
La mise à jour des bulletins de paye par Touche pas à la paye
Quelle que soit la formule d’externalisation de la paie choisie par votre entreprise, notre logiciel en mode Saas, SILAE, vous garantit une mise à jour régulière de vos bulletins. Qu’il s’agisse des taux personnalisés de prélèvement de l’IR via la DSN, ou des données conventionnelles (grille de salaire, taux de prévoyance, etc.), les données relatives à chaque salarié sont actualisées automatiquement, sous la supervision de nos collaboratrices paie. C’est un gain de temps considérable dont vous êtes les premiers à profiter.
La dernière partie du bulletin est un récapitulatif de l’ensemble des points développés préalablement. Pour connaître le coût d’un salarié il vous faut regarder dans la case Total versé.
Celui-ci n’est pas une obligation. Mais nous vous le conseillons fortement. C’est en effet un dispositif de suivi important, à la fois pour vos salariés et pour vous gestionnaires de paie. Tout au long d’un contrat de travail, des absences, avec ou sans maintien de salaires se succèdent, il faut gérer la provision des CP et les prises de jours en anticipé… Le suivi des congés suppose beaucoup de rigueur. Ce récapitulatif précis et affiché par mois par mois permet donc de détecter rapidement les erreurs et limite le risque de litige avec vos collaborateurs.
Le suivi des CP est assez emblématique des difficultés générées par l’édition des bulletins de paie. Pour l’entreprise, c’est une tâche complexe et chronophage, soumise à des impératifs d’actualisation continue. Chaque erreur en la matière est une source infinie de désaccords, impactant directement la motivation des collaborateurs.
Bon à savoir, le choix de l’outil de gestion de la paie peut considérablement faciliter ce suivi du décompte de congés payés et des absences des collaborateurs. Chez Touche Pas à la Paye, nous avons choisi SILAE qui offre des facilités importantes en la matière. Le module de gestion des congés payés offre un double accès manager et collaborateur. Ce dernier peut depuis son espace personnel :
L’accès manager permet de valider chaque demande simplement. Chaque validation étant automatiquement prise en compte pour l’édition des bulletins de paie à suivre.
Les mentions obligatoires concernant les congés payés et la mise en place d’un compteur de congés payés expliquées dans notre article dédié.
L’externalisation de la paie apparaît donc bien souvent comme la solution la plus simple pour l’entreprise. A condition toutefois de trouver la solution d’externalisation adaptée aux spécificités de votre structure, offrant à la fois rigueur et simplicité dans la transmission et la saisie des données paie. En la matière, le choix des outils de gestion des paies est déterminant.
Nos gestionnaires de paie sont à votre disposition pour vous présenter nos formules personnalisées de gestion de la paie.
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